Kinshasa, 14 juillet 2016 - L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé Publique, le CDC-Atlanta et la Fondation Mutombo Dikembe, ont organisé une réunion conjointe de la sensibilisation des autorités politiques, des partenaires et des acteurs œuvrant dans la santé, en vue de leur appropriation de la lutte contre le cancer du col de l’utérus, dans un cadre intégré de la lutte contre les Maladies Non Transmissibles (MNT) en République Démocratique du Congo (RDC).

Prenant la parole, le Représentant de l’OMS en RDC, le Dr YOKOUIDE ALLARANGAR, a souligné les efforts accomplis jusqu’ici, tout en appelant à faire encore plus dans le domaine de la lutte contre le cancer du col de l’utérus en RDC. ‘‘Cette rencontre est une grande opportunité qui nous est offerte pour mettre nos efforts ensemble et appuyer le Gouvernement congolais dans la mise en œuvre d’une feuille de route concernant non seulement le cancer du col, mais aussi la vaccination des jeunes filles, en couvrant toutes les autres maladies non transmissibles’’.  Il a félicité la Fondation MUTOMBO DIKEMBE pour son engagement déterminant dans ce domaine, en l’encourageant dans le temps de poursuivre son étroite collaboration avec le PNUD, le CDC et les autres partenaires pour atteindre les meilleurs résultats.   

Pour sa part, M. MUTOMBO DIKEMBE, président de la Fondation qui porte son nom, a vivement remercié le Ministère de la Santé Publique, l’OMS, le CDC et le PNUD pour tous les appuis et efforts fournis en vue de mettre la lutte contre le cancer  du col de l’utérus au premier rang des priorités.  Il a indiqué que le Pr Groesbeck PARRHAM, gynécologue et obstétricien à l’Université de Caroline du Nord (Etats-Unis) avait été recruté par sa Fondation pour permettre la mise en place du projet de dépistage du cancer du col au sein de l’Hôpital BIAMBA MUTOMBO de Kinshasa. 

Le Prof. PARRHAM a présenté les résultats de trois jours de dépistage réalisé dans cet établissement hospitalier. Il a précisé qu’au moins 500 femmes ont été dépistées, avec 10% des cas de lésions détectées. Dans le même temps, il a identifié que 30% avaient des lésions cancéreuses avancées et 70% de lésions précancéreuses. La Fondation a grâce à des équipements acquis, procédés au traitement des lésions précancéreuses, tout en soulignant également la détection des cas de cancers invasifs sans extension par la chirurgie. La Fondation a promis de continuer à faire ces efforts et à s’impliquer dans la vaccination des jeunes filles. 

De son côté, Mme Priya GAJRAJ, Directrice Pays du PNUD en RDC, a rappelé l’importance de la Déclaration politique de 2011 et le Plan d'action mondial 2013-2020 de l'OMS pour la prévention et la lutte contre les Maladies Non Transmissibles, soulignant ‘‘le rôle crucial du système des Nations Unies dans l'accompagnement des États Membres’’. Elle a ajouté: ‘‘Mon premier message aujourd’hui est le suivant : la lutte contre les maladies non transmissibles constitue une préoccupation majeure de l’ensemble du système des Nations Unies’’. Deuxièmement, il est essentiel de noter que ‘‘sauver des vies exige un engagement politique et une action coordonnée de l'ensemble du gouvernement ainsi que l’implication de tous les acteurs’’. 

Elle a encouragé le gouvernement et tous les autres acteurs ‘‘à finaliser rapidement le plan d’action national multisectoriel sur les maladies non transmissibles, et d’intégrer les objectifs nationaux qui tiennent compte du plan d’action mondial 2013-2020’’.

Au cours de cette rencontre, il a été évoqué la possibilité de la vaccination de la jeune fille (de 9 à 13 ans), non sous forme de démonstration dans deux zones de santés, mais plutôt dans un programme de vaccination de routine dans une province entière, pour réduire de manière substantielle les coûts liés à l’organisation des campagnes de vaccination. ‘‘L’OMS demeure engagée dans une constante collaboration avec l’Alliance du Vaccin GAVI pour rendre disponible ce type de vaccins permettant une couverture vaccinale efficace, ainsi que la possibilité de mettre sur le marché très prochainement, un vaccin 9 valent contre le virus du papillome humain’’, a indiqué pour sa part le Dr Jean-Marie OKWO-BELE, Directeur du Département de la vaccination et des vaccins à l’OMS (Siège- Genève).

Concluant la rencontre, le Secrétaire général à la Santé Publique, le Dr MUKENGESHAYI KUPA, s’est félicité de cette initiative de la Fondation MUTOMBO DIKEMBE. Il a rassuré les participants tout le soutien du Ministère de la Santé Publique à ce projet de dépistage du cancer du col, appelant dans le même temps à une synergie des efforts dans l’action non seulement contre le cancer du col, mais aussi contre l’ensemble des maladies non transmissibles.

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Pour toute information supplémentaire, veuillez contacter :

Dr Yokouide  ALLARANGAR, Représentant de l’OMS en RDC, allarangaryo [at] who.int (allarangaryo[at]who[dot]int)

Dr Adolphe NKONGOLO MUKUBU, Point Focal MNT OMS RDC, nkongoloa [at] who.int (nkongoloa[at]who[dot]int)

M. Eugène KABAMBI, Chargé de communication OMS RDC, kabambie [at] who.int (kabambie[at]who[dot]int)